discussions avec sa belle-sœur pendant la préparation du déjeuner – dans la forêt à couper du Moringa – en train de briefer les enfants sur les déchets sur la plage – plongeon
Tono est un petit bonhomme de 26 ans qui habite dans le village de Tombula, sur l’île de Muna en Indonésie. Tout sourire, le bonhomme est un blagueur. Lorsqu’il est avec sa sœur aînée, ces deux-là ne s’arrêtent jamais. Plus généralement, toutes les opportunités sont bonnes pour faire le clown. Ou plutôt le singe.
Tono aime la verticalité. C’est le premier à monter en haut du cocotier pour y déloger les précieuses noix. Epreuve d’adresse. Et lorsqu’il s’agit de dégoter le point le plus haut pour sauter dans le lac, il sait impressionner la galerie en montant sur les plus hautes branches de l’arbre et offrir un saut de 15 mètres. Il joue avec les airs comme avec les éclats de rire !
C’est surement ce qui le pousse à rechercher la compagnie d’enfants. Dans son petit village, il a décidé d’ouvrir gracieusement une école d’anglais. La salle de classe n’est autre que la terrasse de sa maison où il vit avec sa maman et ses deux nièces adolescentes qui sont venues habiter chez lui pour bénéficier des cours. Les après-midis, après l’école, il accueille plusieurs classes avec des élèves de 12 à 17 ans. Victime de son succès, il a même ouvert une classe en cours du soir. Dans un petit village reculé de culture musulmane, il veut leur donner l’opportunité d’apprendre à parler anglais, mais aussi leur offrir une ouverture sur le monde avec l’accueil de volontaires étrangers pour enseigner. Et puis il y a les sujets écologiques pour lesquels il veut rendre les ados acteurs. Le tout avec toujours beaucoup de plaisir. Voilà Tono qui planifie une sortie à la plage et au lac avec ses 70 élèves. L’excitation est palpable. Après 30 minutes de route, tout le monde descend. Avant de se jeter dans l’eau, Tono prend soin de briefer les élèves. Les tortues meurent lorsqu’elles mangent par erreur du plastique et celui que les poissons mangent se retrouvent dans notre assiette par la suite. Les voilà tous en train de nettoyer la plage.
Il est fier le petit Tono. Fier de montrer l’exemple, fier d’être initiateur de changement. Et les enfants le lui rendent bien de toute leur affection. Ses actions commencent aussi à être reconnues. Coup de téléphone. C’est le chef du village. Il voudrait le voir au sujet des jeunes. Rayonnant, Tono enfile son beau pantalon et disparaît. Il revient une heure plus tard en tant que nouveau chef des jeunes. Une reconnaissance qui l’emplit de joie.
Changer. Il a soif de changement et d’apprentissage. Chaque matin, il se lève à l’aube et pense sa journée. Sur son cahier, assis dans la cuisine, il note soigneusement chaque idée nouvelle. Il prend ensuite soin de transformer chacune d’entre elles en objectif numéroté, aussi petit soit-il. Chaque jour, il coche : aller au marché à pieds, et non plus à scooter, pour s’aérer l’esprit et avoir une meilleure santé ; prendre avec soi sac à dos et boites pour éviter les sacs plastiques ; interroger sa grand-mère sur les plantes médicinales…
Il a récemment décidé de se lancer de façon plus sérieuse dans son jardin. Il souhaite nourrir toute sa famille avec de bons fruits et légumes de chez lui. Il s’inspire de sa grand-mère. Il respecte son savoir et sa façon de vivre. « Elle doit bien avoir 100 ans !» et elle est en bonne santé car elle s’alimente correctement. Allez, partons couper dans la forêt des branches de moringa. Une fois replantées, elles deviendront les arbres de la clôture avec des feuilles comestibles en plus. Tono croise les doigts. Il espère que cette clôture tiendra les vaches à l’écart du potager. Car il va devoir en produire des légumes. Il aimerait avoir 4 enfants. Il prévoit de se marier dans l’année avec sa chérie qu’il fréquente depuis 4 ans. Elle pourra venir habiter avec lui. Il voit déjà où se fera l’extension de sa petite maison sur pilotis.
Une petite tête bien faite, pleine de rêves et d’ambition.
Tono est un petit bonhomme de 26 ans qui habite dans le village de Tombula, sur l’île de Muna en Indonésie. Tout sourire, le bonhomme est un blagueur. Lorsqu’il est avec sa sœur aînée, ces deux-là ne s’arrêtent jamais. Plus généralement, toutes les opportunités sont bonnes pour faire le clown. Ou plutôt le singe.
Tono aime la verticalité. C’est le premier à monter en haut du cocotier pour y déloger les précieuses noix. Epreuve d’adresse. Et lorsqu’il s’agit de dégoter le point le plus haut pour sauter dans le lac, il sait impressionner la galerie en montant sur les plus hautes branches de l’arbre et offrir un saut de 15 mètres. Il joue avec les airs comme avec les éclats de rire !
C’est surement ce qui le pousse à rechercher la compagnie d’enfants. Dans son petit village, il a décidé d’ouvrir gracieusement une école d’anglais. La salle de classe n’est autre que la terrasse de sa maison où il vit avec sa maman et ses deux nièces adolescentes qui sont venues habiter chez lui pour bénéficier des cours. Les après-midis, après l’école, il accueille plusieurs classes avec des élèves de 12 à 17 ans. Victime de son succès, il a même ouvert une classe en cours du soir. Dans un petit village reculé de culture musulmane, il veut leur donner l’opportunité d’apprendre à parler anglais, mais aussi leur offrir une ouverture sur le monde avec l’accueil de volontaires étrangers pour enseigner. Et puis il y a les sujets écologiques pour lesquels il veut rendre les ados acteurs. Le tout avec toujours beaucoup de plaisir. Voilà Tono qui planifie une sortie à la plage et au lac avec ses 70 élèves. L’excitation est palpable. Après 30 minutes de route, tout le monde descend. Avant de se jeter dans l’eau, Tono prend soin de briefer les élèves. Les tortues meurent lorsqu’elles mangent par erreur du plastique et celui que les poissons mangent se retrouvent dans notre assiette par la suite. Les voilà tous en train de nettoyer la plage.
Il est fier le petit Tono. Fier de montrer l’exemple, fier d’être initiateur de changement. Et les enfants le lui rendent bien de toute leur affection. Ses actions commencent aussi à être reconnues. Coup de téléphone. C’est le chef du village. Il voudrait le voir au sujet des jeunes. Rayonnant, Tono enfile son beau pantalon et disparaît. Il revient une heure plus tard en tant que nouveau chef des jeunes. Une reconnaissance qui l’emplit de joie.
Changer. Il a soif de changement et d’apprentissage. Chaque matin, il se lève à l’aube et pense sa journée. Sur son cahier, assis dans la cuisine, il note soigneusement chaque idée nouvelle. Il prend ensuite soin de transformer chacune d’entre elles en objectif numéroté, aussi petit soit-il. Chaque jour, il coche : aller au marché à pieds, et non plus à scooter, pour s’aérer l’esprit et avoir une meilleure santé ; prendre avec soi sac à dos et boites pour éviter les sacs plastiques ; interroger sa grand-mère sur les plantes médicinales…
Il a récemment décidé de se lancer de façon plus sérieuse dans son jardin. Il souhaite nourrir toute sa famille avec de bons fruits et légumes de chez lui. Il s’inspire de sa grand-mère. Il respecte son savoir et sa façon de vivre. « Elle doit bien avoir 100 ans !» et elle est en bonne santé car elle s’alimente correctement. Allez, partons couper dans la forêt des branches de moringa. Une fois replantées, elles deviendront les arbres de la clôture avec des feuilles comestibles en plus. Tono croise les doigts. Il espère que cette clôture tiendra les vaches à l’écart du potager. Car il va devoir en produire des légumes. Il aimerait avoir 4 enfants. Il prévoit de se marier dans l’année avec sa chérie qu’il fréquente depuis 4 ans. Elle pourra venir habiter avec lui. Il voit déjà où se fera l’extension de sa petite maison sur pilotis.
Une petite tête bien faite, pleine de rêves et d’ambition.